DU REVE DE PARTIR POUR UN AILLEUR MEILLEUR A LA REALISATION DE SOI ET AUTOURS DE SOI.
LE REVE DE VOYAGER
Que celui qui n'a jamais rêvé voyager, partir à la découverte d'ailleurs ou partir pour un ailleurs meilleur lorsqu'il n'arrive pas à s'épanouir comme il l'aurait souhaité là où il se trouve, se repent.
Combien sont-ils aujourd'hui parmi les ressources humaines hautement qualifiées ou non de part le monde à refuser de partir ? Partir loin et très loin, aussi loin que possible de quelque part, le plus souvent du lieu où le sort les ont vu naître ? Très peu.
Ils partent, pensant souvent le faire pour un ailleurs meilleur. Certains partent aussi pour mieux voir leur terre natale de loin dans le concert des nations. D'aucuns pensent s'en éloigner par déception et d'indignation. Quelque soient les raisons de ce départ il constitue toujours une rupture avec une conscience collective ancrée aux tréfonds de nos consciences individuelles. Il reste à savoir comment la rendre positive.
En partant certains parmi eux nourrissent un second rêve d'y revenir changés, transformés, aussi pleins de connaissances que de découvertes nouvelles pour apporter leurs contributions aussi modiques soient-elles à l'édification de leur nation.
Ils sont aussi très nombreux à vouloir partir pour partir. Aller en aventure même au péril de leur vie. Il y en a qui en reviennent, d'autres malheureusement pas, pour diverses raisons. Certains en reviennent les mains vides vendant des rêves et font assez de bruit autours d'eux. Avouons que, même revenant les mains vides ils auraient découvert que nulle part n'est aussi facile et simple à vivre sans abnégations et du travail acharné.
Fort heureusement, grâce à la mondialisation et la planétarisation du monde avec les différentes évolutions en communication et plus particulièrement dans le monde des media les effets pervers et mystificateurs de ces exodes ou de ces vendeurs de rêve sur les couches vulnérables des sociétés s'amenuisent. L'adage qui disait : « a beau mentir celui qui vient de loin » perd de plus en plus sont adéquation avec la réalité.
Reconnaissons que rêver partir que ce soit temporairement ou définitivement devient parfois nécessaire et légitime. Surtout si l'on a tout essayé pour rester, tirant le diable par la queue mais que des circonstances sur place ne sont pas favorables et encourageantes. Aussi pour la plus part des cas il est très difficile, très couteux en temps et voir impossible de faire évoluer certaines circonstances rien que par la volonté. Aussi de marbre soit elle. Dans ce cas partir reste l'unique salut. Parce que les temps passent. L'âge avance, les responsabilités s'augmentent.
Qu'on ne demande pas à ceux-là de rester pour participer à l'amélioration de leur sort sur place. Pour eux Ils auraient tout essayé sauf d'accepter des humiliations inhumaines. Et oui ils n'attendront pas de voir le temps passer, se voir vieillir et dépasser l'âge d'actif.
Le plus évident et raisonnable est que si dans ces circonstances, des horizons sûrs et plus favorables sont ouvertes ailleurs et sont à la porté des mains, il faut partir malgré un patriotisme invétéré. A moins que, les circonstances sur place et du coup par l'effet d'une baguette magique deviennent favorables. Ce qui reste rare pour la majorité ; ou que pour des raisons qui leur sont propres ils choisissent leur autodestruction en attendant par un hasard que surgisse un jour un libérateur et sauveur à qui ils deviendraient redevables tout le long de leur vie au lieu de ne l'être que vis-à-vis de leur conscience personnelle et de leur libre arbitre qui seuls sont les moteurs et l'énergie pour participer à l'édification d'une nation.
En tout état de cause, il ne faut partir que si l'on est sûr que là où l'on va sera meilleur.
Quelques soient les différentes raisons de ce rêve de partir pour un ailleurs meilleur, nous les situons dans la problématique de la maîtrise du temps et de l'espace pour survivre.
L'Homme peut-il maîtriser les concepts temps et espace ? Pourquoi l'homme devrait-il affronter son environnement pour survivre. Pourquoi devrait-il dominer la nature pour vivre ? Beaucoup d'encres et de salives ont déjà coulés tentant de répondre à ces questions.
Supposons que la maitrise de l'espace et le temps nous soit impossible. A défaut de les maîtriser ou de les dominer, pouvons-nous, néanmoins les transcender, nous en détacher? Sommes-nous capables de nous libérer de temps soit peu de leur présence intrinsèque à notre situation humaine?
En admettons cette possibilité de les transcender, elle se présente comme un fondement générateur du rêve de partir ailleurs meilleur. Un fondement de l'instinct d'aller survivre ailleurs. Cette possibilité transcendantale serait le moteur de ce qu'il convient d'appeler ici le phénomène de l'aventure, du voyage, de la recherche de nouveauté, bref d'une vie meilleur ou différente de celle que l'on a déjà menée. Les différentes manifestations de ce phénomène se présentent chez l'homme sous des formes diverses et réversibles. Chez certains individus faibles la fuite en avant et le suicide en sont des manifestations des deux extrémités. La sublimation, l'inspiration, l'intuition ou encore la méditation, l'élévation, l'utopie, le fantasme et que sais-je encore sont des témoins à divers degré de la manifestation de ce pouvoir de se libérer de notre enveloppe spacio - temporale.
Aussi légitime que ce phénomène puisse sembler intrinsèque à chaque homme selon sa situation en mouvement, à y voir de près, Il peut permettre à l'homme de réaliser des prouesses et des découvertes à la hauteur de celles que connait l'humanité.
LA REALISATION DE SOI
Autrefois, et bien avant les grands voyages ayant permis la découverte des continents, dans l'imaginaire intuitive de l'homme les distances existantes entre les continents les faisaient prendre pour des mondes différents. Il a fallu les grandes randonnées ou aventures pour arriver à là où nous en sommes aujourd'hui.
Ces imaginations et mythes chez l'homme prenant les continents pour des «différents mondes», étaient devenues de hypothèses et plus tard grâce aux diverses expéditions qui ont servies en quelque sorte d'expérimentation à confirmer ou infirmer ces hypothèses sur la réalité de ces distances, nous savons maintenant que ces « mondes » ne sont autres que les continents qui forment aujourd'hui notre village planétaire.
Ainsi ce phénomène du lointain ou de l'au-delà comme tous les autres en liaison avec l'homme dans son état en situation permanente reste à repenser, et à gérer. Beaucoup l'auraient déjà essayé sans doute en vain. Ceci expliquerait peut être les mites crées autours de la mort le considérant comme un grand voyage sans retour physique.
Puisque la limite apparente de notre existence dans laquelle réside et se manifeste ce phénomène de l'aventure s'estomperait à notre mort, ne nous laissons bloquer ou limiter par un phénomène simplement physique qu'est la mort donc continuons notre voyage. Même après notre mort physique il existerait d'autres mondes encore loin de nous par distance comme ce fut jadis le cas des continents. Fort heureusement ces imaginations évoluent dans le même sens deviennent des hypothèses expérimentables et aujourd'hui le voyages sur les autres planètes suivent leur cours. Sous peu les planètes Terre, Lune, Mars, Jupiter seront domptées par l'Homme.
Et quelle race d'Homme ? Surement la race de ceux qui dès aujourd'hui sur terre travail pieds à terre, pas la tête en l'air, ni pensant parcourir le monde en aventure telle un chien queue en l'air allant de dépotoir en dépotoir cherchant des miettes du présent hic et nunc. C'est la race des hommes pour qui le temps et l'espace présents comptent très chèrement et que toutes occasions nous permettant de dompter ces deux entités nous rapproche de plus en plus de la création, des adaptions nouvelles de la vie présente.
Organisons-nous dès aujourd'hui. Chacun selon sa situation et ensuite se serrer les coudes en commun pour évoluer. La vie n'est pas que le présent. Il y a eut le passé. Qu'apprenons -nous du passé en vivant pour exister demain ?
Le monde devient au jour le jour un village planétaire à cause des avancés fulgurantes et très rapides des systèmes actuels de communication. Les relations entre Etats ou Nations ne sont plus ce qu'elles étaient d'il ya quelques décennies. Celles entre les continents subissent les mêmes revers mais parfois ceux qui ont les moyens de suivre cette course effrénée des transformations en communication arrivent à tirer quelques avantages de la situation.
Que faire pour prendre le rythme de la cadence? Surtout pas continuer d'accuser les autres d'être à l'origine de nos problèmes ou situations actuelles de retardataires, moins encore dormir sur nos lauriers et se contenter de vivoter pendant que d'autres vivent en travaillent avec acharnement et abnégation. En « fouillant, bêchant, creusant ne laissant nulle part » jusqu'ou le trésor leur apparait en récompense de leur efforts de tout les jours.
En toute humilité il ya assez à faire. Que chacun là où le sort a bien voulu le semer dans ce village planétaire fleurisse et la beauté de sa floraison ne saurait être invisible et non remarquable. Le bonheur n'est pas toujours ailleurs. Par expérience et souvent, le bonheur se montre et commence là où l'on se trouve avant peut être de mieux s'épanouir ailleurs. Si je ne peux pas savoir reconnaitre mon bonheur à l'instant et au lieu où je suis, je ne pense pas le retrouver facilement la où je ne suis pas.
L'un des avantages à tirer de ce rapprochement des continents via les systèmes de communications restera les échanges de tous genres entre Etats, Nations et Continents. Les rapports inter états ne peuvent plus se limiter qu'à la diplomatie. Même il faut le reconnaitre la diplomatie elle-même doit se réadapter autant que mal à cette avancée galopante.
Les relations internationales si elles sont organisées, peuvent servir de pond entre les citoyens de chaque nation qui compose le monde. La problématique nouvelle ici est de savoir comment de simples citoyens de n'importe quelle nation au monde pourraient s'épanouir et profiter de la mondialisation via les nouvelles technologies de l'information ?
Quelles sont les domaines d'intérêts qui se profilent à l'horizon que chaque citoyen du monde où qu'il soit et qui qu'il soit devrait saisir pour créer des emplois, améliorer les conditions de vie parfois exécrables dans certaines parties du monde ?
Les domaines de l'éducation, de l'agriculture, du logement ou de l'habitat, de la décentralisation pour une gestion saine des collectivités locales qui constituent les premières fondements d'une nation après la famille nous semblent ceux les plus propices à exploiter parmi tant d'autres... (a suivre)